halte aux mensonges qui courent à propos de la kafala

Publié le par Chantal Courtois

Cet article a pour but de lutter contre les contre vérités et les amalgames véhiculées par ceux qui instrumentalisent tout afin de ramener le débat sur le thème de l'immigration et de la mixité culturelle de la France.

Au-delà des informations fantaisistes, il y a surtout le triste constat que ces personnes sont absolument indifférentes à la condition des enfants se trouvant dans cette situation.

Pour argumenter mon propos, voici une réponse que j'ai adressée à l'une de ces personnes qui se réclament d'une certaine république.

Bonjour,

Je me permets de vous écrire pour dire qu'il est regrettable d'instrumentaliser la kafala et par là émettre des informations qui ne sont pas justes et vont à l'encontre des droits de l'enfant recueilli.

Si je m'autorise à en parler c'est que je suis une mère française qui a procédé au recueil d'un enfant au Maroc et donc connais toutes les étapes nécessaires pour ce faire. Je peux aussi juger des pratiques administratives de la France et du Maroc en la matière.

Malheureusement votre démonstration puisque c'est la vocation de votre article ne correspond pas à la réalité.

Contrairement à ce que vous pensez, la kafala n'est pas un outil d'islamisation. Il est très difficile d'obtenir une kafala qui pourrait d'ailleurs bientôt devenir exclusivement réservée aux musulmans résidant dans leur pays. Ce sont des parents qui sollicitent la kafala d'un enfant et non pas les pays musulmans qui invitent à le faire. Les parents en mal d'enfants le déplorent car recueillir/adopter un enfant est un acte d'amour et réduire le champ des possibles est regrettable.

En matière d'évolution de la loi sur la kafala, le Maroc a amené des changements importants avec la réforme du code de la famille en 2005. Depuis, il est possible de donner le nom de famille des parents qui ont fait le recueil à la place du nom x. Les textes juridiques sont là pour le prouver et surtout, j'en témoigne puisque notre enfant porte désormais notre nom.

Vous pouvez avoir vos idées mais je trouve dangereux et malsain de diffuser des informations mensongères. La vérité s'impose surtout lorsque les enjeux sont "la protection des droits de l'enfant".

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